Publié le 16/12/2024 - 14h39
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[Biodiversité nationale] : Réaliser un recensement régulier de la biodiversité nationale.
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[Cours d’eau] : Développer un nouvel outil collaboratif de suivi de la restauration des cours d’eau.
Réaliser un recensement régulier de la biodiversité nationale : Les espèces historiquement suivies et leur dynamique sont bien connues, beaucoup se raréfient et même des espèces autrefois communes comme la truite. Peu voient leur effectif grandir (castor, pic bois). D'autres microscopiques sont peu connues. Ces suivis sont utiles mais la principale utilité semble les indications qu'elles nous donnent sur la fonctionnalité des milieux naturels et donc directement sur les fonctions et services rendu à l'activité humaine. Si l'érosion se poursuit, il y a du souci à se faire pour les humains et leurs activités. Il nous semble stratégique de s'intéresser aux milieux naturels (habitats) et les services rendus à la fois pour la vie sauvage mais aussi pour les activités humaines. Beaucoup sont perturbés notamment en ce qui concerne les milieux aquatiques et humides. Il est nécessaire d'amplifier les opérations de restauration. Par le passé, nous avons aménagé nos milieux aquatiques systématiquement en défaveur de notre résistance et résilience : recalibrage, rectification, déplacement lit mineur, implantation d’étangs en lieu et place de tourbières, assainissement de zones humides, pratiques agricoles forestières non adaptées, urbanisation en zone inondable d’autant plus sur les petits cours d’eau de moyenne montagne par facilité d’intervention. Ceci amplifie les effets du changement climatique par dérèglement des équilibres. Ces opérations qui peuvent remonter à plusieurs siècles nécessitent une expertise poussée afin de diagnostiquer ces modifications (ce qui passe par la formation, l’encadrement des agents et leur pérennité sur le territoire). Les inondations et les asséchements partiels de cours d’eau sont étroitement liés. Les solutions à privilégier sont la restauration des équilibres : érosion/dépôt et relation avec la nappe d’accompagnement (SAFN). Elles ne doivent pas être systématiques mais orientées sur des secteurs prioritaires ce qui passe par une connaissance optimale du territoire. Elles doivent être privilégiées sur les secteurs de tête de bassin pour des raisons de rapport entre coût financier et efficacité. Les équilibres restaurés en tête de bassin seront bénéfiques en aval car le réseau hydrographique reste le meilleur distributeur d’eau. L'action concrète par des experts en hydromorphologie doit être facilitée et privilégiée aux études de connaissances Attention, ces solutions quand elles sont employées approximativement, sans ambition technique, sans implication des acteurs locaux (social) sont néfastes car aux résultats partiels facilement soumis à la critique. Elles doivent être conduites par des experts de terrain locaux formés et encadrés, elles doivent être adaptées aux enjeux locaux et pas seulement écologique mais sociale et économique. La restauration écologique est une science, relativement récente, et doit être employée avec méthode et précaution sans systématisation de « recettes toutes faites » car ce qui est vrai sur un territoire ne l’est pas forcément sur un autre. L’atténuation est possible et même facilement si le peuple et ses dirigeants
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